L’Association des présidents des Conseils d’administration des coopératives de Café-cacao (Aspcacc) s’est réunie en assemblée générale extraordinaire, samedi 8 octobre 2022, à son siège à Yamoussoukro pour adopter une position commune et ferme face la nouvelle grille de répartition de la prime de certification que l’on veut imposer aux coopératives.
En effet, profitant de la campagne Café-cacao 2022-2023 lancée le 1er octobre dernier par le Vice-président ivoirien, M. Koné Tiémoko, de nouvelles dispositions de la répartition de la prime de certification ont été introduites. Un changement unilatéral qui n’a pas fait l’objet d’une concertation préalable avec les partenaires que sont les coopératives.

De fait, cette nouvelle grille dispose désormais une part de 45 FCFA aux producteurs et 15 FCFA aux coopératives. Ce qui jure avec la parité et l’esprit d’équité. Une telle décision prise, du moins, annoncée pendant la campagne prend quelque peu au dépourvu les coopératives qui ont décidé de se réunion, samedi, à Yamoussoukro afin de débattre de la question.
A l’issue de cette rencontre qui a enregistré une mobilisation record des présidents de Conseils d’administration des coopératives de Café-cacao des 13 régions de production membres de l’ASPCACC, une série de décisions ont été arrêtés. Il s’agit, entre autres, de la non signature des contrats par l’ensemble des coopératives, de la non-livraison du cacao jusqu’à nouvel ordre et la saisine du Conseil du Café-cacao, des exportateurs et du Premier ministre afin de dénoncer cette décision qui fait courir une réelle menace sur la survie des coopératives.
Une autre batterie de mesures de protestation sera étudiée par la faitière des coopératives de Café-cacao de Côte d’Ivoire à l’issue d’une rencontre, ce lundi 10 octobre si cette réunion n’aboutit pas à la suspension voire l’annulation pure et simple de cette nouvelle grille.
Sercom ASPCACC