Sujet d’intérêt capital pour la filière Café-cacao, la traçabilité était ce lundi 11 avril 2022 au centre d’une sensibilisation des producteurs des villages de Kotchimpo et de M’Bochimpo dans la Sous-préfecture de Rubino dans l’Agnéby-Tiassa. C’était à l’occasion du lancement de l’édition 2022 des journées paysannes initiées par la société coopérative ivoirienne de négoce des produits agricoles (Scinpa). Ces journées paysannes prévues pour durer une semaine ont débuté, ce lundi, avec la mobilisation de centaines de producteurs.
Selon les agents de l’Anader qui ont dispensé la formation, la traçabilité est un procédé qui permet de remonter la chaîne de production du cacao. «C’est aujourd’hui une exigence dans la commercialisation du cacao. Et cela part des simples reçus de ventes à la provenance du cacao en passant par le traitement des plantations», a expliqué Mme Gnadé Sonia de l’Anader. En exhortant les producteurs à s’approprier ces normes dans le cadre de leurs activités.
Outre la traçabilité, plusieurs autres thèmes dont le travail des enfants, la récolte sanitaire, et l’agroforesterie, ont également été débattus au cours de cette première journée. Les échanges avec les producteurs ont aussi porté sur les bonnes pratiques culturales.
Intervenant au cours de cette première journée, Moussa Sawadogo, président du Conseil d’administration de la Scinda et par ailleurs, président de l’Association des présidents de Conseils d’administration des coopératives de Café-cacao (Aspcacc) a surtout insisté sur la traçabilité du cacao. «J’espère que vous avez pris bonnes notes de ce que les agents de l’Anader ont dit. La Scinpa est une coopérative sérieuse et je voudrais pouvoir compter sur vous pour aller à la certification biologique», a-t-il réagi.
M. Sawadogo a, par ailleurs, exhorté les producteurs à retirer leurs cartes d’agriculteurs dont la distribution par le Conseil du Café-cacao a débuté la semaine dernière et à se faire recenser pour ceux qui ne le sont pas encore. Aux femmes des producteurs, le Pca de la Scinpa leur a conseillé de se mettre en association afin de bénéficier de multiples soutiens en vue de leur autonomisation.
Partenaire de l’ASPCACC l’entreprise Seleda- Côte d’Ivoire était de la partie. Ses représentants ont expliqué aux producteurs l’intérêt de l’usage de l’anglais biologique dans la cacaoculture.
Après les étapes de Kotchimpo et de M’Bochimpo, une vingtaine d’autres villages accueilleront durant une semaine ces journées paysannes au cours desquelles les producteurs les mêmes thématiques seront abordés au profit des producteurs.
Sercom ASPCACC