Une délégation de l’Association des présidents de Conseils d’administration de coopératives de café-cacao (Aspcacc) conduite par son président Moussa Sawadogo a été reçue en audience, vendredi 4 février 2022, par le ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, Adama Kamara, à son Cabinet au Plateau.
Le président de l’Aspcacc était accompagné par le vice-président, Mohamed Ouédraogo, du Secrétaire général à l’organisation, Beugré Kouamé, de Bassinga Jean-Claude membre, de Mme Rosemarie Tanoé Coordonnatrice, de Gervais Koussou, Secrétaire général et de Alexandre Lebel Ilboudo, responsable à la communication et de Mlle Aminata Coulibaly.
Quant au ministre Adama Kamara, il avait à ses côtés, MM Jean-Jacques Kanga, Directeur de Cabinet, Tapé Aubin, Directeur de cabinet adjoint, Dr N’Guettia Martin, Directeur de la lutte contre le travail des enfants, et M. Ibrahim Konaté, Conseiller Spécial.
«Nous sommes venus vous dire merci pour avoir accepté de parrainer notre cérémonie d’investiture le 30 septembre 2021 à Yamoussoukro. Votre parrainage nous vaut aujourd’hui du crédit, vous nous avez honorés. Nous démarrons en ce début d’année nos activités et nous avons voulu commencer par vous remercier puisque nous aurons toujours besoin de votre accompagnement», a introduit, Moussa Sawadogo. Avant de céder la parole à la Coordonnatrice de l’Aspcacc.
Mme Rosemarie Tanoé a expliqué au ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale que la jeune structure qu’il a bien voulu parrainer, il y a quelques mois, regroupe des coopératives qui produisent 500.000 tonnes de cacao sur les 2.000.000 que produit la Côte d’Ivoire. «Nous souhaitons vraiment que ces coopératives s’approprient la lutte contre le travail des enfants. Et comme vous êtes le président du Comité interministériel de lutte contre le travail des enfants (CIM), il était bon que nous nous rapprochions de vous pour bénéficier de vos conseils», a indiqué Mme Tanoé.
Une démarche saluée par le premier responsable de l’Emploi et de la Protection Sociale en Côte d’Ivoire. «Je connais bien la filière et je peux vous dire qu’il n’y a jamais eu de ressources humaines qualitatives dans la filière. J’ai vu un peu toutes ces associations qui avaient un problème de représentativité. Aucune n’avait une existence légale attestée par un récépissé du ministère de l’intérieur. C’est pourquoi je suis heureux de voir que Moussa qui n’a pas fait de grandes études ait créé cette structure et a eu l’idée de s’entourer de personnes compétentes», s’est réjoui le ministre Adama Kamara. Avant de lancer à l’endroit de son filleul Moussa Sawadogo : «Tu as un grand destin dans la filière».
Commentant les 500.000 tonnes que réalise l’Aspcacc, Me Adama Kamara dira : «Une structure qui peut collecter 500 mille tonnes doit avoir des broyeurs». Exhortant, ainsi, clairement l’Aspcacc à se lancer dans la transformation.
Le ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale est revenu sur la nécessité pour les producteurs de souscrire à la couverture maladie universelle (CMU). Et au-delà, il a demandé à l’Aspcacc, de réfléchir à assurer une bonne retraite aux paysans. Deux sujets qui lui tiennent à cœur. «Si vous aidez les planteurs à avoir une retraite vous rentrerez dans l’histoire. Il y a un vrai sujet de réflexion à mener», rassure le ministre.
Au titre des projets, Me Adama Kamara a estimé qu’il n’est pas normal qu’il n’y ait pas de carte d’emploi dans la filière. «Vous devrez être les précurseurs de l’innovation dans la filière. Disposer d’un centre de pépinière et vulgariser le planting d’arbres de cacao parce que le verger est vieillissant. La pépinière est un métier, le planting, la cueillette, la fermentation également. Il y a beaucoup de métiers pour lesquels il n’y a pas de carte. Il faut valoriser tout cela. Je souhaite que votre nom et le nôtre soient associés à la création de la carte des pépiniéristes. Je veux que votre association soit le précurseur de ce projet», a conclu le ministre.
Sercom ASPCACC